Moyen-Orient
La guerre de l'ombre entre l'Iran et Israël a atteint une intensité sans précédent, se manifestant par des opérations cinétiques, un contre-espionnage féroce, et une guerre de l'information intense. Les activités de la Turquie et d'autres acteurs régionaux ajoutent à la complexité de l'échiquier du renseignement.
Escalade et opérations clandestines Iran-Israël : La confrontation directe est au cœur de l'actualité. Les récits des opérations israéliennes révèlent une planification méticuleuse et une capacité à frapper depuis l'intérieur même du territoire iranien.
Méthodes d'attaque : Selon des rapports du Wall Street Journal et de The Warzone, Israël a utilisé des tactiques sophistiquées pour ses frappes. Des pièces de centaines de drones quadricoptères ont été introduites clandestinement en Iran pendant des mois pour préparer le terrain. Des missiles antichars guidés de type Spike, dont certains étaient télécommandés via internet, ont également été déployés de l'intérieur pour neutraliser les défenses aériennes iraniennes.
Opération de déception : Une révélation spectaculaire, rapportée par The Jewish Chronicle, suggère que les services secrets israéliens ont utilisé un faux appel téléphonique pour attirer l'ensemble du haut commandement de la force aérospatiale des Gardiens de la Révolution dans un bunker spécifique à Téhéran, qui a ensuite été détruit par une frappe de précision. Cette ruse aurait décapité la chaîne de commandement et empêché une riposte balistique iranienne immédiate. L'ancienne ministre autrichienne des Affaires étrangères, Karin Kneissl, a qualifié ces événements de "sabotage à grande échelle", affirmant qu'ils n'auraient pas été possibles sans la coopération de "centaines, voire de milliers d'Iraniens".
Pertes dans le renseignement iranien : Le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) a annoncé que son directeur du service de renseignement, Mohammad Kazemi, ainsi que son adjoint, Hassan Mohaghegh, ont été tués lors des frappes israéliennes sur Téhéran.
Cyberattaque iranienne contre Israël : Des pirates informatiques iraniens auraient infiltré les systèmes d'alerte antimissile israéliens, déclenchant les sirènes dans tout le pays et provoquant une panique généralisée sans qu'aucun missile ne soit tiré physiquement. Les médias israéliens ont qualifié l'incident de "brèche humiliante", et l'armée, prise au dépourvu, a dû maintenir un niveau d'alerte élevé.
Une opération de cyberespionnage iranienne a tenté d'infiltrer les téléphones d'officiers supérieurs israéliens en se faisant passer pour des journalistes d'i24NEWS. Une fausse journaliste baptisée "Emmanuel Zeitoun" contactait des officiers de haut rang via WhatsApp, leur proposant des interviews ou des conférences de presse. Une fois l'intérêt suscité, elle envoyait un lien contenant un logiciel espion capable de prendre le contrôle total du téléphone.
Contre-espionnage et arrestations : En réponse, l'Iran a lancé une vaste campagne de contre-espionnage, annonçant une vague d'arrestations à travers le pays.
Répression iranienne : Téhéran a multiplié les annonces de démantèlement de réseaux liés au Mossad. Un homme identifié comme Esmaeil Fekri a été exécuté pour avoir transmis des informations sensibles. Des dizaines d'arrestations ont été signalées dans plusieurs provinces : Isfahan (avec la découverte d'un atelier de drones), Qazvin, Lorestan (5 arrestations), Kurdistan (un agent de 42 ans arrêté à Saqqez), Alborz, et Khuzestan (54 personnes). Près de Téhéran, une usine de bombes-drones a été découverte. Les autorités iraniennes ont également arrêté neuf femmes tentant de passer en Irak et un touriste allemand accusé d'espionnage.
Arrestations en Israël et à l'étranger : En Israël, deux citoyens israéliens ont été arrêtés pour espionnage au profit de l'Iran. À Chypre, un citoyen britannique d'origine azerbaïdjanaise a été arrêté, soupçonné d'avoir surveillé la base de la Royal Air Force à Akrotiri pour le compte de l'Iran.
Guerre de l'information et diplomatie secrète :
Accusations et démentis : Les médias d'État iraniens ont accusé WhatsApp de collaborer avec Israël, appelant les citoyens à supprimer l'application, ce que l'entreprise a réfuté. L'Iran a également affirmé que ses missiles avaient touché les quartiers généraux du Mossad et d'Aman (renseignement militaire israélien).
Coopération secrète : Malgré les tensions publiques, Intelligence Online rapporte que la coopération entre le Mossad israélien et la DGSE française se poursuit sur des dossiers clés, notamment concernant l'Iran, Gaza et l'Azerbaïdjan.
Rôle de la Turquie :
Un ressortissant kosovar, Liridon Rexhepi, accusé d'être le coordinateur financier du Mossad en Turquie, risque jusqu'à 35 ans de prison. Il aurait financé des opérations de surveillance par drone de résidents palestiniens.
Un rapport de Nordic Monitor allègue que le renseignement turc (MIT) connaissait l'existence des planques de l'État Islamique avant l'attentat de la discothèque Reina en 2017 mais n'a pris aucune mesure. L'agence est aussi accusée d'avoir ruiné la vie d'un étudiant en médecine kazakh en le désignant comme une menace à la sécurité nationale sans preuve.
Syrie
Un attentat-suicide a visé, dimanche 22 juin, l’église Saint-Elie, à Damas, a annoncé le ministère de l’intérieur syrien, affirmant qu’un membre de l’organisation djihadiste État islamique (EI) était à l’origine de l’attentat. Le bilan fait état de 22 morts et 63 blessés, première tuerie de masse de chrétiens à Damas depuis 1860.
Ukraine / Russie
Contre-espionnage et arrestations en Ukraine : Le Service de sécurité de l'Ukraine (SBU) continue de démanteler des réseaux russes à un rythme soutenu. Les agents recrutés, souvent via Telegram pour de "l'argent facile", ont des profils variés (vendeuse, chômeur, déserteur, militaire en service).
Ciblage militaire : De nombreux agents ont été arrêtés pour avoir fourni des coordonnées pour des frappes russes. À Donetsk (Sloviansk et Kramatorsk), deux informateurs ont été appréhendés. À Kharkiv, une femme ajustait les tirs sur la ville. À Kiev, un agent du GRU recruté via "chat roulette" suivait les positions des défenses aériennes. Le SBU a aussi arrêté plusieurs "taupes" au sein même des forces armées ukrainiennes, dont une espionnant les complexes de missiles anti-navires "Neptune" et une autre ayant transmis les coordonnées de sa propre unité, qui a ensuite été bombardée.
Sabotage et terrorisme : Le SBU a arrêté un groupe de cinq agents à Zaporijia, Kiev, Ternopil et Kharkiv, responsables d'incendies de véhicules militaires et de tentatives de sabotage sur les infrastructures ferroviaires. À Kiev, un agent du FSB, déserteur de l'armée, a été arrêté alors qu'il se préparait à commettre un meurtre sous contrat après avoir incendié des voitures militaires comme "test".
Justice : Des condamnations lourdes sont prononcées. Deux coordinateurs de frappes dans la région de Mykolaïv ont écopé de 15 ans de prison. Trois agents du GRU responsables de l'explosion d'une voiture militaire ont reçu la même peine. Un Ukrainien, revenu dans son village occupé pour chercher sa mère et accusé d'espionnage, a vu sa peine de 11 ans confirmée.
Complexité des allégeances et actions russes :
Cas de trahison : En Crimée annexée, le FSB a arrêté Sergei Solomko, un ancien lieutenant-colonel ukrainien qui avait prêté allégeance à la Russie en 2014, désormais accusé de "coopération avec des étrangers" (probablement l'Ukraine). Un autre résident de Crimée a été arrêté pour avoir photographié des défenses aériennes pour le renseignement ukrainien.
Espionnage russe étendu : Un ancien vice-ministre de la Culture de Touva a été accusé de trahison pour avoir transmis à l'Ukraine des informations sur la frontière russo-mongole.
Dimension internationale du conflit :
Un homme détenteur de documents ukrainiens a été arrêté en Bulgarie pour espionnage, après avoir été surpris avec des drones sur le site d'une centrale thermique.
Aux Pays-Bas, une opération russe de sabotage a été suspectée après l'interception de colis DHL envoyés depuis Amsterdam vers les États-Unis et le Canada. Un Ukrainien et un Néerlandais, agissant sans connaître le but final, auraient servi à tester la route de contrebande pour de futurs colis incendiaires.
Soutien nord-coréen à la Russie : Un manuel d'utilisation rédigé en russe pour une pièce d'artillerie automotrice nord-coréenne (canon Juche de 170 mm) a été découvert en Ukraine, confirmant la fourniture d'armes puissantes à longue portée par Pyongyang à Moscou.
Détournement d'aide en Slovaquie : Le Parquet européen enquête sur le détournement présumé de 7,4 millions d'euros destinés à l'aide militaire à l'Ukraine. Huit personnes ont été arrêtées à Bratislava, dont quatre fonctionnaires du ministère de la Défense. L'ancien ministre de la Défense, Jaroslav Nad, a également fait l'objet d'une tentative d'arrestation.
Telegram, soupçon de "man in the middle" : Des documents judiciaires américains et des analyses techniques exploités par une enquête du média iStories, montre que l'infrastructure de Telegram semble en partie gérée par des entreprises liées aux services de sécurité russes qui pourraient accéder, non au contenu des messages, mais à tout le moins aux métadonnées.
Europe (hors Ukraine/Russie)
Opérations russes et contre-mesures :
Royaume-Uni : Une affaire rocambolesque a été révélée par le journaliste Christo Grozev. Un réseau d'espions bulgares, financé par la Russie et le fugitif de Wirecard Jan Marsalek, a tenté de l'enlever et de l'assassiner. Le complot, mêlant incompétence comique (selfies pendant la surveillance) et menaces mortelles, a été déjoué par le contre-espionnage britannique, exposant la nouvelle tactique de Moscou de sous-traiter ses "basses œuvres" à des criminels.
Finlande : L'enquête sur la rupture de câbles sous-marins dans la Baltique progresse. Les officiers d'un navire lié à la Russie, l'Eagle S, pourraient être formellement inculpés d'ici août.
Scandales, réformes internes, sommet de l'OTAN
Pays-Bas / Italie : Un scandale d'espionnage majeur secoue l'Italie, avec des répercussions internationales. La société italienne Equalize est accusée d'avoir piraté des systèmes policiers et fiscaux pour vendre des informations confidentielles à un large éventail de clients, dont les géants néerlandais Heineken et Shell, des agents du Mossad, la mafia et le Vatican. Heineken aurait utilisé ses services pour espionner ses propres employés.
Suède : Le pays se dirige vers une réforme majeure de ses services de renseignement suite à un rapport dirigé par l'ancien Premier ministre Carl Bildt. La proposition principale est de créer une nouvelle agence de renseignement extérieur civile. Cette initiative intervient alors qu'un diplomate suédois, arrêté en mai pour espionnage, a été retrouvé mort quelques jours après sa libération.
Royaume-Uni : Le MI6 a nommé sa toute première femme à sa tête, Blaise Metreweli, une étape historique pour le service de renseignement extérieur britannique.
France : La DGSE a relancé son "think tank" académique pour renforcer ses liens avec la recherche. La startup Alta Ares, spécialisée dans l'IA militaire, a nommé le Gl Corentin Lancrenonn, un ancien cadre de la DGSE pour piloter son "AI Defense Club", visant à partager les leçons apprises en Ukraine.
Pays-Bas : À l'approche du sommet de l'OTAN à La Haye, les experts en sécurité préviennent que les milliers de chambres d'hôtel de la ville sont des cibles potentielles et des points chauds pour les opérations d'espionnage des services de renseignement étrangers.
Turquie et Italie : Le fabricant de drones turc Baykar et le géant italien de la défense Leonardo ont annoncé la création d'une coentreprise, LBA Systems, dédiée aux systèmes aériens sans pilote. Cette alliance stratégique vise les marchés européens et mondiaux.
Le commandant suprême allié pour la transformation de l’OTAN, l’amiral Pierre Vandier, estime dans le Time que les capacités britanniques, notamment via le GCHQ et le MI6, sont essentielles pour combler les lacunes en matière d’ISR (Intelligence, Surveillance, Reconnaissance) de l’alliance dans le contexte du pivot stratégique des États‑Unis vers l’Indo‑Pacifique
Asie-Pacifique
Stratégie de renseignement chinoise : Pékin investit massivement dans des technologies et des méthodes de renseignement de nouvelle génération, sans oublier le renseignement humain et l'infiltration des groupes d'opposants
Intelligence Artificielle : Un rapport du New York Times, basé sur une étude de Recorded Future, révèle que les services d'espionnage chinois investissent massivement dans l'IA pour accélérer l'analyse, fournir des alertes précoces et potentiellement élaborer des plans opérationnels.
Cyber-espionnage : Le ministère de la Sécurité de l'État a mis en garde contre des campagnes de phishing sophistiquées, citant l'exemple de fausses candidatures d'emploi contenant des chevaux de Troie envoyées à des instituts de recherche militaire. Le Canada et les États-Unis ont émis un bulletin d'alerte conjoint contre le groupe de pirates chinois "Salt Typhoon", qui cible les entreprises de télécommunications dans le cadre d'une campagne mondiale.
Espionnage agricole : Une affaire de contrebande d'un champignon toxique par deux anciens employés d'un laboratoire universitaire américain a mis en lumière l'espionnage agricole de la Chine, visant à assurer sa sécurité alimentaire.
Xi Jinping face à ses limites : vers un début de transition politique cet été ? Plusieurs sources proches du pouvoir confient à Intelligence Online que le dirigeant pourrait céder l'une de ses trois fonctions cet été, des signaux récents, notamment liés à sa santé, relancent le débat sur sa succession.
La Chine exerce un chantage sur ses diasporas. Une enquête de l'ICIJ révèle comment le gouvernement chinois utilise des dissidents, parfois retournés sous la contrainte, pour espionner et infiltrer des groupes d'activistes à l'étranger en menaçant leur famille restée en Chine. Cette "répression transnationale" sème la peur, la méfiance et neutralise le militantisme. Les gouvernements occidentaux ignorent souvent ces opérations d'espionnage menées par des civils, laissant les communautés de dissidents très vulnérables.
Taïwan sous pression
Le parti au pouvoir, le DPP, a lancé une vaste campagne de contre-espionnage interne, organisant des séminaires pour sensibiliser ses membres aux tactiques de Pékin. Taïwan procède à la vérification de centaines de milliers de militaires et de fonctionnaires pour débusquer les sympathisants de la Chine. Cette action fait suite à l'inculpation de plusieurs membres du parti pour partage de secrets d'État.
Inde : un carrefour de menaces : L'Inde est ciblée par de multiples acteurs étatiques.
Pakistan : Les agences indiennes ont démasqué un nouveau réseau de l'ISI (renseignement pakistanais) au Rajasthan, qui utilise des vlogueurs de voyage et des travailleurs contractuels sur des sites sensibles pour collecter des informations.
Corée du Nord : Des pirates nord-coréens du groupe "Famous Chollima" mènent une campagne ciblant les candidats à des emplois dans le secteur de la crypto-monnaie en Inde, les incitant à installer des logiciels malveillants lors de faux tests de compétences.
Canada / Extrémisme Khalistani : Le rapport annuel du service de renseignement canadien (SCRS) a mis en évidence à la fois la menace de "l'extrémisme khalistani basé au Canada" et "l'ingérence étrangère indienne", illustrant la complexité des relations diplomatiques entre les deux pays.
Autres points notables :
Corée du Sud : Le candidat au poste de chef du Service national de renseignement (NIS), Lee Jong-seok, a dû se défendre lors de son audience de confirmation contre les accusations d'être "pro-Corée du Nord".
Australie : Le pays fait face à une vague de cybermenaces alimentées par l'IA. Parallèlement, un collectionneur passionné tente de créer le premier musée de l'espionnage australien, rassemblant des artefacts de la Stasi, de la CIA et du KGB.
Arsenal nord-coréen : Selon un rapport du SIPRI, la Corée du Nord aurait déjà assemblé environ 50 ogives nucléaires et disposerait de matières fissiles suffisantes pour en produire jusqu'à 40 de plus, faisant de son programme nucléaire une priorité stratégique.
Amériques
Politique et direction du renseignement américain : L'administration Trump est marquée par des tensions internes et des désaccords publics sur des questions de sécurité nationale majeures.
Divergence sur le nucléaire iranien : Un fossé s'est creusé entre le président Donald Trump et sa directrice du renseignement national (DNI), Tulsi Gabbard. Alors que les agences de renseignement estiment que l'Iran n'a pas encore décidé de construire une arme nucléaire, Trump a publiquement rejeté cette évaluation, s'alignant sur la position israélienne d'une menace imminente. Cette situation fait écho aux débats qui ont précédé la guerre en Irak.
Blocage de nominations : La Maison Blanche a rejeté la nomination du lieutenant-général Richard Angle, soutenu par le Pentagone et la DNI, à la tête de la NSA et de l'US Cyber Command. Cette décision prolonge un vide de leadership au sommet de l'une des plus puissantes agences d'espionnage du pays.
Mobilisation politique : Un groupe d'anciens responsables du renseignement, "The Steady State", s'organise pour contrer publiquement la politique de sécurité nationale de l'administration Trump.
Opérations de contre-espionnage et de lutte contre les menaces :
Chine : Joseph Schmidt, un ancien soldat de l'armée américaine, a plaidé coupable de tentative d'espionnage, admettant avoir essayé de vendre des secrets de la défense à la Chine.
Iran : Le Département d'État offre une récompense de 10 millions de dollars pour des informations sur des pirates iraniens du groupe "CyberAv3ngers" (lié au CGRI), qui ont utilisé le malware "IOControl" pour cibler des infrastructures critiques américaines.
Mexique : Intelligence Online révèle que les États-Unis déploient une "architecture secrète" sans précédent, incluant le SEAL Team Six et la DIA, pour lutter contre les cartels de la drogue et la production de fentanyl.
Espionnage et ingérence en Amérique Latine et au Canada :
Brésil : La police fédérale a formellement accusé l'ancien président Jair Bolsonaro et son fils d'avoir utilisé l'agence de renseignement ABIN pour surveiller illégalement des opposants et produire de fausses nouvelles.
Argentine : Les services de renseignement ont découvert un réseau d'espionnage russe présumé, lié au "Projet Lakhta" de Evgueni Prigojine, visant à mener des campagnes de désinformation et à recruter des sympathisants dans le pays.
Canada : Le service de renseignement (SCRS) a publié son rapport annuel, révélant qu'il a traité 34 cas d'inconduite interne en 2024. Par ailleurs, un bulletin conjoint avec le FBI met en garde contre le groupe de pirates chinois "Salt Typhoon" qui cible les infrastructures de télécommunication canadiennes.
Afrique
La Corne de l'Afrique, et en particulier la Somalie, reste une zone de haute tension où les services de renseignement nationaux, avec le soutien de partenaires internationaux, mènent une lutte acharnée contre les groupes terroristes.
Changement à la tête du renseignement somalien : Mahad Mohamed Salad a officiellement repris ses fonctions de directeur de l'Agence nationale de renseignement et de sécurité (NISA) de Somalie. Sa reconduction intervient dans un contexte de pressions sécuritaires croissantes dues aux menaces persistantes des militants d'Al-Shabaab. Le président Hassan Sheikh Mohamud a insisté sur la nécessité de renforcer les performances de l'agence pour faire face à ces défis. Ce changement de direction fait suite à un mandat bref et critiqué de son prédécesseur, marqué par des échecs du renseignement.
Opérations anti-terroristes : La NISA a annoncé avoir mené une frappe aérienne qui a tué 12 militants d'Al-Shabaab dans la ville d'Adan Yabal. L'agence a précisé que cette opération a été menée en collaboration avec l'un des partenaires internationaux de la Somalie, probablement la Turquie, qui fournit régulièrement un soutien en matière de frappes de drones et partage des images pour diffusion publique. Cela souligne le rôle crucial de l'assistance étrangère dans les capacités de contre-terrorisme de la Somalie.